Ligne de puits de Limonest

  1. Introduction
    Sur la commune de Limonest, une série de puits connue depuis longtemps par les anciens est restée abandonnée, aucune trace écrite ou archive n’est connue à ce jour. De plus dans le même secteur, en amont et en aval du lieu dit « St André » sur le chemin de la Torchière, plusieurs témoignages rappellent l’existence de souterrains.
    Cette « ligne de puits » semble tout à fait intéressante pour entreprendre une étude en partenariat avec l’association Limonest patrimoine.

    1. Projet
      Mettre à jour la série de puits et faire participer les habitants de la commune à la vie culturelle de leur lieu de vie. Permettre un échange entre l’association Limonest patrimoine et l’Ocra Lyon. Réaliser des explorations du site et une étude de ce dernier.
    2. Travaux
      • Dresser la liste des propriétés sur lesquelles se trouvent les entrées et récolter les témoignages des habitants ayant connu ces souterrains
      • Obtenir les autorisations des habitants pour une étude du secteur.
      • Inventorier les entrées et les situer sur une carte IGN et par relevé GPS.
      • Déterminer les entrées à risque ainsi que les puits accessibles pour une descente ultérieure.
      • Etudes, descentes et topographie sur site.
      • Faire intervenir les compétences non représenté dans les deux associations, hydrologie, géologie…etc.
      • Réaliser un reportage photographique et ou vidéo des éventuelles trouvailles afin de communiquer sur le sujet.
    3. Résultats
      Informer la population ainsi que les autorités local sur les résultats de l’étude menée par voie de presse ou par exposition photographique, reportage vidéo, maquette…etc.
    4. Conclusion
      Le projet s’inscrit parfaitement dans le but de l’association OcraLyon : mettre à jour, étudier, restaurer et communiquer sur lemonde souterrain.
  2. Généralités sur les galeries des Monts d’Or
    1. Les galeries souterraines des Monts d’Or.
      Différente souterrain peuvent être observé dans les Monts d’Or, les puits traditionnels, les aqueducs, vestiges de nos ancêtres gallo-romains et les captages d’eau. Nous développerons dans ce chapitre essentiellement ces derniers types de galeries souterraines.

      • Les galeries de captage moderne
        Le système de captage moderne se présente comme un puits, un forage suffisamment profond pour atteindre la nappe phréatique et puiser l’eau par une pompe.
      • Les galeries de drainage
        Les galeries de drainage ont pour but d’assécher un terrain trop humide afin de le rendre utilisable à des fins agricoles ou urbaines. Les eaux sont recueillies dans des galeries creusées et sont rejetées dans des rivières ou ruisseaux.
      • Les aqueducs romains
        Les aqueducs romains sont avant tout des collecteurs, ils recueillent les eaux pour les acheminer a un point voulu, ils suivent les courbes de niveaux avec une pente de 1mm par mètre afin de permettre un écoulement régulier jusqu’à sa destination.
      • Les galeries de captage traditionnel
        Les galeries de captage traditionnel sont le plus souvent composées d’un tunnel horizontal plus ou moins long, incliné de manière à obtenir une faible pente, afin de permettre un écoulement naturel des eaux par gravité jusqu’à l’air libre.

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Il existait plusieurs utilisations des galeries de captage :

– Une utilisation publique, pour alimenter fontaine et lavoir.

– Une utilisation domestique. De nombreux captages permettaient d’amener l’eau dans les cours des maisons, dans les fermes ou l’eau alimentait les abreuvoirs des étables et écuries.

– Une utilisation agricole, pour remplir les « boutasses », les réserves d’eau afin d’irriguer les champs.

– Une utilisation industrielle.

Description générale des galeries de captage.
Longueur

Leurs longueurs sont très variables, les galeries de captage mesurent entre 10 et 200 mètre, mais des réseaux peuvent atteindre 300 ou 400 mètres, voire plus.

Gabarit

La hauteur et la largeur des galeries présentent de grosses différences d’un captage à l’autre. La largeur la plus courante est de 55 à 70 centimètres, la hauteur de 150 à 170 centimètres.

Forme du tracé

Dans les cas les plus simples, le tracé est rectiligne mais rarement parfait et le plus souvent ondulatoire. Les galeries principales d’en d’autre cas peuvent être complétées par une galerie latérale, le tout pouvant prendre la forme d’un Y ou bien celle d’un candélabre. Quelques fois les galeries sont multiples et on parlera de réseaux de captage.

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Partie bâtie des galeries

Elles sont creusées à même le sol et peuvent être bâties soit entièrement soit de façon ponctuelle à l’entrée ou dans la zone terminale ou bien de façon anarchique. Aucune règle de construction ne peut être observée, la géologie et la nature du terrain étant à chaque fois différente.

Formes des galeries

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La galerie la plus courante à voûte classique. La galerie voûtée sur piédroits avec épaulement.
La galerie avec toit en dalles horizontal. Galerie avec toit en bâtière. Galerie avec toit en encorbellement ou en tas de charge a ressauts.

  1. Introduction à la géologie des Monts d’Or
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Les Monts d’Or constituent avec les Monts du lyonnais, la bordure Nord Est du massif central. Il présente un relief typique de massif calcaire, qui surprend dans cette partie du massif central largement cristalline, sous forme de cuestas (relief dissymétrique lié à la présence de couches de roches dures et tendres, caractérisé par un talus en pente raide et un plateau doucement incliné en sens inverse) :

  • Mont Verdun (625 m)
  • Mont Thou (612 m)
  • Mont Narcel (580 m)
  • Mont Py (565 m)
  • Mont Laroche (531 m)
  • Mont Cindre (465 m)
  • Croix Rampau (465 m)

L’histoire géologique des Monts d’Or explique cette particularité :

  • dépôts de sédiments marins à l’èresecondaire dans la fosse occupant le sillon Rhodanien, soulèvement du rebord oriental du massif central avec effondrement du futur massif
    des Monts d’Or. Les sédiments marins échappent ainsi partiellement àl’érosion, mais se fracturent (failles) et s’inclinent (pendage).
  • soulèvement des monts d’Or à l’ère tertiaire,les dépôts du secondaire sont remis à jour et l’érosionfaçonne les « monts » en cuestas.

La géologie a eu une influence déterminante sur l’action humaine :

  • les calcaires (pierre jaune de l’aalénien de Couzon et calcairesà gryphées du Sinémurien) ont été trèslongtemps exploités pour la construction. En raison de la proximitéde Lyon ils constituaient la base du revenu des habitants et exploitants.
  • le ciret (bajocien) a été utilisé comme pierreà chaux, et on trouve encore dans les Monts d’Or d’anciens four àchaux dont certains sont encore bien conservés.
  • les marnes ont été exploitées à Saint Romain et à Poleymieux au Mont d’Or.
  • les loess ont donné les terres agricoles les plus riches des Monts d’Or

La pierre est très intégrée au patrimoine original des Monts d’Or, avec les murs en pierres dorées de ses villages, les murs en pierres sèches (chirats) qui marquent le paysage, les abris (caborne), les tunnels de carrières…

Les sources permanentes sont rares. en raison de la fracturation du massif. Le problème de l’eau a conduit les hommes à faire preuve
d’ingéniosité pour tirer profit des moindres ressources et à construire un système original de captages souterrains.