Pour cette sortie de fin d’été nous avions décidé de partir de bonne heure pour éviter les bouchons et pour profiter au max du temps sur place. Et vu le programme que nous avait concocté Stéphane, il fallait bien ça.
C’est donc à 7 heures que nous nous sommes retrouvés pour le départ.
Une fois sur place nous avons été rejoint par Émilie LP puis, un peu plus tard par Sébastien et sa petite famille. Avec Émilie PF, Jennifer, Bruce, Stéphane, Xavier, Julien et Manu, ça faisait une belle bande de nuisibles bons à rien mais toujours prêts à tout.
Nous commençons notre visite par les carrières de Saint Restitut dont la plus petite fut utilisée il y a quelques années comme cathédrale d’image. On trouve même sur place des chargeurs de diapos.
Puis nous nous baladons dans la plus grande carrière, qui est traversante ce qui fait qu’on n’est pas obligé d’éclairer tout le temps et cela donne un caractère très léger à notre déambulation.
Nous en profitons pour faire quelques photos, notamment vers l’entrée où le ciel est manifestement tombé sur la tête de quelqu’un.
Cette carrière était utilisée pour extraire de la pierre de taille comme l’indique les formes très géométriques des piliers et le coté très « cubique » des blocs qui restent sur place, attendant une éventuelle utilisation sur quelque lointain chantier.
Les carrières situées sur et sous ce massif ont été exploitées depuis l’antiquité et durant tout le moyen âge. C’est à l’époque moderne que la production s’accélère et passe au stade industriel. On retrouve les pierres de St Restitut tout le long de la vallée du Rhône et notamment à Lyon où elle a été très utilisée pour les parties décorées des immeubles de la presqu’île. Une partie des tours de la cathédrale a également été bâtie avec ce calcaire.
Sur place on distingue clairement sur les piliers des traces de coups d’outils, des pics pointus ou à tranchant plat et étroit, à d’autres endroits les faces des piliers sont bien lisses, la pierre a été découpée à l’aide de scie « crocodile » à main ou de scie électrique appelée » haveuses », sortes d’immenses tronçonneuses montées sur rails .
Nous déambulons donc dans ce dédale minéral, en prenant quelques photos dont une série concernant l’envol de Bébé Milie.
Après ce site nous rejoignons une autre carrière, plus fermée où nous posons le camp pour un pique nique convivial.
Là aussi, une séance de photos s’improvise assez rapidement, avec les conseils avisés de Sébastien et la patience des apprenties modèles Émilie et Jennifer. Ici aussi, l’exploitation semble s’être arrêtée du jour au lendemain et des blocs à peine « équarris » sont en attente un peu partout dans la carrière. Ils font un décor très intéressant pour nos photos.
Une fois rassasiés, nous quittons cette carrière pour continuer notre chemin le long du massif et atteindre l’entrée d’un ouvrage souterrain étonnant, appelé aqueduc, mais dont l’utilité nous semble mystérieuse. Il s’agit d’une galerie creusée en plein roc, on voit plein de coups de pics sur les murs et la voûte. Au sol, un caniveau sur-creusé semble effectivement fait pour évacuer de l’eau mais en quantité bien moindre que dans un aqueduc romain. Là aussi on improvise à la va vite une séance photo, Jennifer patiente dans le rôle du modèle et Émilie, enthousiaste dans le rôle de la chef éclairagiste. Manu se contente de déclencher quand on lui dit et de refermer quand c’est fini.
Après une centaine de mètres et deux puits qui remontent à la surface, tout là haut, nous ressortons de ce boyaux dans une clairière qui surplombe le village troglodytique.
C’est l’endroit ou l’extraction de la pierre est la plus ancienne, les maisons troglos étaient les habitations des carriers. L’occupation du site est attestée depuis l’antiquité jusqu’à assez récemment.
Nous visitons toutes ces habitations dans un climat de fatigue grandissant, comme souvent dans les sorties OCRA. Et du coup on essaye toutes les assises possibles, Bruce tente même une micro sieste en troglo.
Retour aux voitures, derniers morceaux de saucisson et derniers gâteaux et nous reprenons la route de Lyon, des souvenirs pleins la tête en nous promettant de revenir, qui pour d’autres photos, qui pour fouiner un peu plus, qui pour un meilleur casse croûte.